
Qu’est ce qu’un Groupe d’Entraide Mutuelle (GEM) ?
La genèse des GEM
Dès les années 1960 se sont développés des « clubs » thérapeutiques pour les usagers de la psychiatrie, le plus souvent à l’initiative de soignants, à travers la Fédération Santé Mentale Croix-Marine (aujourd’hui Santé Mentale France).
Ce sont ensuite les usagers eux-mêmes ou leurs familles et proches, à travers la Fnapsy1 et l’Unafam2, qui ont développé ce type de dispositifs portés par des associations loi 1901 afin d’en assurer l’existence légale.
Ces structures atypiques, non médicalisées, non sectorisées, avaient pour but de lutter contre l’isolement des personnes, les ruptures de liens à la sortie de l’hôpital et, indirectement, de réduire les (ré)hospitalisations en facilitant une insertion ou une réinsertion sociale grâce à des accueils, des ateliers et des sorties. Elles ont servi de base à la promotion de ce type d’action, notamment dans le livre blanc de la santé mentale de 2001, co-écrit par la Conférence des présidents de commission médicale d’établissement (CME) de centres hospitaliers spécialisés (CHS), la Croix-Marine, la Fnapsy et l’Unafam, et à l’introduction des GEM dans la loi du 11 février 2005.
Un peu d’histoire: les textes fondateurs des GEM
Les G.E.M ont été créés dans le cadre de la loi du 11 février 2005 « pour l’égalité des droits, des chances, la participation à la citoyenneté des personnes handicapées », par la circulaire d’application de la D.G.A.S du 29 août 2005.
Cette loi reconnaît les spécificités du handicap psychique et par là même, la place citoyenne des personnes souffrant de troubles psychiques dans la société.
Constitués en association loi 1901, les GEM sont ouverts aux personnes adultes que les troubles psychiques ont mises en situation de fragilité et qui sont désireux de rompre avec l’isolement.
373 GEM sont recensés en France en 2013, dont 4 dans le Gard : Cézame à Bagnols sur Cèze, Emeraude à Alès, Artegem à Nîmes et Alter Egaux à Nîmes.